Transitions induites par l’Intelligence Artificielle dans la recherche en anglistique
Vendredi 6 juin, 14h-15h30
Organisation : Denyze Toffoli (Université Toulouse 3 – Paul Sabatier) et Laure Blanchemain-Faucon (Université Toulouse 2 – Jean Jaurès)
Intervenantes :
- Edwige Armand (Université Gustave Eiffel) s’intéresse à l’interaction entre art, langage, sciences et techniques, explorant les transformations des représentations et des rapports au réel ;
- Caroline Rossi (Université Grenoble Alpes) étudie l’impact des technologies de traduction automatique sur la cognition et leur acceptation sociétale ;
- Catherine Tessier (directrice de recherche à l’ONERA) est référente de l’intégrité scientifique et à ce titre explore les enjeux de l’IA ;
- Isabelle Ferrané (Université de Toulouse) travaille sur le langage oral avec les outils de l’IA : le langage dans certaines pathologies de la voix, voix de synthèse, compréhensibilité et intelligibilité.
Les transitions induites par l’intelligence artificielle, notamment depuis son incursion dans les domaines du « grand public » révèlent l’obligation d’une adaptation aux avancées technologiques pour tous les domaines de l’anglistique. En amont des considérations sur le domaine lui-même, les IA sont intimement liées au langage et à l’anglais en particulier. Les Large Language Models (LLM) ont souvent été formés en puisant dans des corpus qui sont, pour la plupart, en anglais. Plus avant dans une chaîne causale, l’IA induit des changements sur les objets traditionnels de la recherche en anglistique : textes, images, discours, cultures et créations artistiques sont modifiés par l’IA et ces modifications obligent les chercheurs à adapter leur regard, mais aussi à adopter de nouveaux moyens pour accéder à ces objets. Les méthodologies de recherche se trouvent impactées par les nouveaux moyens de travailler sur des corpus de types différents, par des puissances computationnelles démultipliées ou par des possibilités de modélisations innovantes. Enfin, notre production en recherche et les enjeux éthiques qu’elle soulève subissent eux aussi des évolutions importantes, que ce soit pour la rédaction et/ou la traduction assistée, en ce qui concerne les formats, l’évaluation, le marché de l’édition, ou encore les modalités et les moyens de diffusion. Ces transitions nous obligent à repenser toutes nos pratiques académiques, à commencer par la recherche. Les panelistes invités participeront à l’élaboration d’une fresque conceptuelle de ce que représente l’IA pour la recherche en anglistique aujourd’hui.
Langue et identité
Vendredi 6 juin, 14h-15h30
Organisation : Laure Gardelle (Université Grenoble Alpes, ALAES), Olivier Glain (Université Jean Monnet Saint-Étienne, ALOES), Pascale Manoilov (Université Paris Nanterre, ARDAA), Séverine Wozniak (Université Lumière Lyon 2, GERAS)
Intervenant·es :
- Marc-Philippe Brunet (Université Savoie Mont Blanc)
- Marie-Claire Lemarchand-Chauvin (Université de Lorraine)
- Olivier Glain (Université Jean Monnet Saint-Étienne)
- Laurent Perrot (Université de Strasbourg)
- Graham Ranger (Université d’Avignon)
- Séverine Wozniak (Université Lumière Lyon 2)
Ce panel interdisciplinaire s’intéressera à la relation entre langue et identité, en se concentrant sur la façon dont l’identité se construit dans la langue, dans les contextes (sociaux, universitaires ou professionnels) et les communautés discursives dans lesquels celle-ci est utilisée. On s’intéressera notamment à la façon dont l’identité apparaît dans les discours, à la construction d’une identité professionnelle et d’une identité personnelle, aux différentes normes linguistiques et langagières et aux identités qu’elles véhiculent en fonction des contextes dans lesquels elles se manifestent, à la façon dont la langue est appréhendée et construite en classe, à la notion d’identité telle qu’elle est enseignée et à l’identité des apprenants telle qu’elle s’exprime. La thématique de l’identité dans la langue est interdisciplinaire car elle trouve des échos dans tous les domaines des études anglophones. Depuis plusieurs décennies, la langue anglaise a pris le chemin d’une forme de « glocalisation », devenant en même temps mondiale (langue de la communication internationale), locale (variétés d’anglais exprimant des identités régionales ou locales dans le monde entier) et spécialisée (au sein des milieux professionnels notamment). Cet important changement concerne tout le spectre des études anglophones et implique nécessairement des formes de transitions interdisciplinaires.
Ce panel aura pour objectif d’évoquer certains résultats récents de la recherche, mais aussi d’aborder les questions de méthodologie, de corpus de données et de définition même des composantes de l’identité telle qu’elle est véhiculée par la langue en contexte. Il réunira des discutant·es issu·es des champs de la linguistique et de la linguistique appliquée, de la langue orale (ALAES, ALOES), de l’anglais de spécialité (GERAS) et de la didactique de l’anglais (ARDAA). En privilégiant cette entrée, notre objectif est de débattre des diverses facettes de la langue, d’affiner notre compréhension du rapport langue-identité et d’ouvrir des discussions que nous espérons enrichissantes avec la salle.
Transitions écologiques
Vendredi 6 juin, 14h-15h30
Organisation : Marie Bouchet et Claire Cazajous-Augé (Université Toulouse-Jean Jaurès)
Intervenant·es :
- Andy Brown (Université de Exeter, Royaume-Uni), https://experts.exeter.ac.uk/2252-andy-brown
- Marc Deconchat (INRAE, France), https://www.dynafor.fr/deconchat-marc
- Adeline Grand-Clément (Université Toulouse – Jean Jaurès, France), https://mondes-anciens.univ-tlse2.fr/adeline-grand-clement
- Letitia Mouze (Université Toulouse – Jean Jaurès, France), https://erraphis.univ-tlse2.fr/accueil-erraphis/equipe/mouze-letitia
Le panel « Transitions écologiques » repose sur le constat que les modes actuels de diffusion des connaissances sur la crise écologique n’ont pas encore permis de modifier nos relations au monde, souvent marquées par la domination et l’exploitation, et que ces modes de diffusion ne sont donc pas à la mesure de l’urgence climatique. Cet atelier évoquera des exemples concrets de nouvelles formes de transmission des savoirs, comme les projets de recherche-action, dans lesquels certains membres sont investis, et qui offrent des perspectives participatives à la dissémination de la recherche. L’atelier réunira des chercheurs de différents horizons disciplinaires afin d’aborder les effets de la crise écologique dans le monde de la recherche sous plusieurs angles et d’envisager de nouvelles modalités de réponses. Andy Brown, professeur de littérature à l’université d’Exeter, interviendra sur les représentations artistiques et culturelles de la grimpe d’arbres et sur la manière dont cette activité a influencé sa pratique du métier de chercheur. Letitia Mouze, maîtresse de conférences en philosophie ancienne à l’UT2J, abordera ses travaux sur le végétal, tandis que Marc Deconchat, écologue des paysages à l’INRAE, et Adeline Grand-Clément, professeure d’histoire de l’Antiquité à l’UT2J, s’appuieront sur leurs recherches respectives et sur leur implication dans le collectif toulousain Arts-Sciences « S’Enforester ».